Le goût du luxe

Dans un voyage à vélo de plus ou moins un mois, tout est compté. Trois sous-vêtements et trois paires de chaussettes, pas plus. Oui, oui, nous faisons du lavage.

Cependant, le goût du luxe est attirant partout, même en voyage. Quel est le gros luxe que nous n’avons pas sacrifié et qui fait notre plus grand bonheur ? Ce n’est pas la canne à pêche. Elle est restée sur le comptoir et je suis bien content de l’avoir oubliée. Ce n’est pas non plus le « Jetboil », le petit réchaud ultra rapide qui fait bouillir deux tasses d’eau en moins d’une minute, que nous avons aussi laissé au garage.

Qu’est-ce qui fait notre bonheur, qui n’est pas essentiel, qui pèse un certain poids et qui remplit pratiquement une sacoche entière ?

Il s’agit d’une couverture (notre doudou) et de quatre chaises. Le petit confort de fin de journée et de mi-journée. Équipement incroyable lors des pauses. Le confort lors d’un changement de crevaison. La couverture représente une nappe de sol sur laquelle on peut déposer la nourriture, les outils, les pieds. Elle est foncée, elle semble toujours propre et prête à tous les usages. Je l’adore. Je la vénère.